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Le Miquelon 1911 / 1917
L’épave profonde du Miquelon tient son nom du service postal qu’il assurait avec l’île de Saint-Pierre et Miquelon.
53m
Niveau 3 minimum
43° 14' 215 N
5° 18' 780 E
Ce spot de plongée fait partie avec ses deux voisines, la Drôme et le Ker-bihan, des trois épaves profondes de la rade sud de Marseille.
Et comme elles, il n’est accessible que par belle mer.
Ce vestige du passé sera très apprécié des plongeurs Niveau 3 et plongeurs Tek et bien sûr des amateurs d’histoires de naufrages.
En effet, cette épave, bien conservée, vous intriguera par les reliquats d’une étrange cargaison !
Le Miquelon est posé droit sur un fond de 52 mètres. L’épave mesure 6-7 mètres de haut.
Le pont se trouve donc vers 45-46 mètres. Sur la proue recouverte en partie d’un filet de pêche sont encore fixées les ancres.
En direction de la proue sur le côté bâbord on peut voir la déchirure et juste à côté un treuil. Le canon de proue, tout comme le mât avant, s’est couché sur tribord.
La cale avant permet d’admirer une magnifique hélice de rechange.
Au centre du bâtiment une partie de la cheminée a résisté au temps.
Quelques superstructures sont encore debout.
Les nombreux hublots et ouvertures de l’épave permettent, avec un bon phare, d’observer l’intérieur du navire sans y rentrer.
La salle des machines mérite la visite : quelques manomètres sont encore en place.
La cale arrière, dans laquelle on peut pénétrer par deux endroits différents, recèle une étrange cargaison : obus, grenades sous-marines, munitions diverses…
Pourquoi ce cargo morutier transportait-il ce type de matériel militaire ? Cela reste un mystère.
Sur la poupe, le canon semble toujours prêt à tirer et enfin, il faut contempler l’hélice du Miquelon.
Cette épave forme un récif artificiel, sorte d’habitat privilégié pour une grande variété d’espèces sous-marines. Une vie foisonnante s’y est développée.
On découvre avec plaisir ces murs d’anthias, d’apogons (Apogon Imberbis), de castagnoles (chromis Chromis) et de sars qui parviendraient presque à nous obstruer la vue. Les tôles du navire servent de refuge à de nombreux poissons comme les mostelles, les congres ou encore certains crustacés.
La coque du Miquelon est, quant à elle, colonisée par les coraux durs ou madréporaires, les éponges et quelques rares gorgones.
Construit trois ans avant la première guerre mondiale par les Chantiers Bertin de Bezons, le Miquelon mesure 49 mètres de long sur 7,5 mètres de large et jauge 522 tonneaux.
Baptisé Michel-Marcel, il change de nom et devient le Miquelon à partir de 1913.
Ce cargo appartient alors à la Compagnie « La Morue Française et Sécherie de Fécamp », qui le destine au transport de la Morue entre Terre-Neuve et la France.
Le 5 octobre 1917, il quitte Marseille en fin d’après-midi avec à son bord une cargaison inhabituelle pour ce cargo morutier : de la fonte.
Il entre en collision avec le vapeur Balkan appartenant à la Compagnie Fraissinet. Le Miquelon sombre immédiatement. La collision ne fit pas de victimes.
Lors du procès qui eut lieu au début des années vingt, le Miquelon fut reconnu coupable : en effet, la manœuvre effectuée sur tribord au dernier moment a entraîné le choc avec le Balkan et son feu de mât ne fonctionnait pas.
Le Miquelon 1911 / 1917