Le Ker-Bihan 1902 / 1918

Parmi les trésors engloutis que possède la rade Sud de Marseille, le Ker-Bihan est, avec la Drôme, l’une des deux épaves profondes les plus demandées par les plongeurs.

48 / 55m

Niveau 3 minimum

43° 13,820' N

5°19,00' E

Située à proximité de l'épave de la Drôme, comme elle, elle ne peut se faire que par bonne météo. Elle nécessite également un minimum d'expérience en plongée profonde et bien que ce petit chalutier, d'une longueur d'environ 30 mètres, puisse être visité en une seule fois, il est beaucoup plus confortable d’être plongeur Niveau 3 Nitrox confirmé ou plongeur Tek pour profiter pleinement du spot.

Description de la Plongée

D'une longeur d'environ 30 m de long, Le Ker-Bihan est délicatement posé sur le sable, légèrement penché. Par bonne visibilité, la descente est extra car l'on voit se profiler ce petit joyaux sur une étendue de sable à perte de vue. L'arrière a été en partie détruit, mais l'avant est bien conservé : le pont est très riche en détails. La proue et les portiques de chalutage ont résisté à l’explosion. En se dirigeant vers la poupe, on peut admirer ce qui fut la cabine dont seule subsiste l’armature. La salle des machines a elle aussi résisté à la déflagration. Sur bâbord, couchée sur le sable, repose la cheminée du Ker-Bihan. La poupe n’est plus qu’un enchevêtrement de tôles et ferrailles en tous genres.

Faune et Flore

Les tôles du Ker-Bihan sont un refuge pour les langoustes et homards, mais également pour les congres et mostelles. Vous aurez également la compagnie des nuées d'Anthias qui tournoient tout autour. Comme pour les autres épaves du secteur, les tôles, servant de récifs artificiels, sont colonisées de toutes sortes d'anémones jaunes et oranges encroûtantes... qui ne manquent pas d'embellir les structures.

Son Histoire

Mis en service en 1902, ce chalutier-dragueur fut, comme d'autres, réquisitionné pendant la première guerre mondiale comme dragueur auxiliaire. Le 23 janvier 1918, le Ker-Bihan va connaître le même sort que la Drôme, quelques heures seulement après elle. Le sous-marin allemand U.C. 67, mouilleur de mines, s’est introduit dans la baie marseillaise, laissant derrière lui ses engins de mort. Le Ker-Bihan, tout comme le Lagoubran, participe à une opération de dragage de mines, quand il en heurte une et sombre.